"On se sent bien à Vichy" Noah Keller
03/07/2023
Noah Keller est un cavalier membre de l’équipe de Suisse Junior. À seulement 17 ans, le jeune pilote a déjà de belles performances à son actif, notamment en coupe des Nations jeunes et dans des épreuves CSI 2 et 3*. Entre deux chevaux, Noah a accepté de présenter son système de travail :
Je suis Noah Keller et je fais partie de l’équipe de Suisse Junior. Notre écurie est située à Fribourg en Suisse à 1h30 de Genève. Mon père a commencé à faire du commerce à 17 ans, il a été cavalier et se consacre désormais à son activité de commerce et à gérer notre activité. Nous sommes trois cavaliers : mon frère (Thibault Keller, également sélectionné pour participer aux championnats d’Europe mais dans la catégorie Jeune Cavalier, ndlr), Aurelia Loser et moi. Les deux meilleurs chevaux d’Aurelia ont été vendus récemment mais elle en a récupéré grâce à une propriétaire extérieure, ce qui est une très bonne nouvelle. Son piquet se compose de deux chevaux de 8 ans et de plusieurs jeunes chevaux prometteurs. Les chevaux de notre piquet avec mon frère ne sont pas tellement à vendre sauf si une très belle offre se profile bien-sûr. L’idée est plus de nous former vers le haut niveau et de faire en sorte que nous progressions ensemble.
Avec mon frère, on est assez autonome et on fait un peu notre truc chacun de son côté même si l’on a le même entraineur et que l’on passe la journée ensemble dans la carrière. Parfois, en compétition, on se dit quelques mots pour ajuster nos contrats de foulées dans des lignes par exemple mais chacun a son propre plan.
De la qualité plutôt que de la quantité
Mon piquet de chevaux est composé d’un cheval de 13 ans que l’on a acheté en début d’année et de deux huit ans que je monte depuis leur 6 ans. Je n’ai pas vraiment de cheval de tête puisque les trois chevaux sont capables de sauter sans faute les coupes des Nations et les Grands Prix Junior. C’est une vraie chance qui me permet d’évoluer sereinement.
Un choix de vie réfléchi
Je suis sélectionné pour les championnats d’Europe avec H Kindness (jument de 8 ans par Crunch 3 et Corofino 2 pour le public averti, ndlr). C’est une jument que je monte depuis ses 6 ans. Elle est assez facile, elle a beaucoup de moyens, elle est super souple et elle a une très bonne technique de saut. Nous l’avons acheté aux Pays-Bas et nous avons beaucoup d’espoirs en elle pour la suite.
Je souhaite devenir cavalier professionnel tout en faisant du commerce, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Thomas Balsiger (le père de Bryan Balsiger, l’un des meilleurs cavaliers suisses actuellement, ndlr) est notre entraineur depuis quelques temps, nous allons chez lui et il vient chez nous régulièrement. Quand il n’est pas là en compétition, c’est mon père qui nous met les barres et qui nous donne les derniers conseils avant d’entrer en piste.
Méthode d’entrainement et vision d’une équitation juste
Lorsque Thomas nous fait travailler, on ne saute jamais haut mais il met en place des exercices assez difficile. Par exemple des lignes courtes et longues que l’on peut retrouver ensuite en piste. Il insiste aussi beaucoup sur le travail sur le plat et plus généralement sur nos bases à nous, cavaliers. Pour ma part, j’aime avoir des chevaux bien dressés. Je pense que pour avoir une belle équitation, il faut avant tout travailler sans compter, avoir un cheval de qualité et adapté au cavalier. On a beau bien monter, si l’on n’a pas le cheval adapté, on arrivera pas à passer le cap. Pour résumer, d’après-moi, c’est vraiment le travail qui fait la différence entre un bon et un excellent cavalier.
Quelques mots sur le Jumping International de Vichy
Nous sommes venus à Vichy pour préparer les Europes avec Kindness et donner de l’expérience dans les rankings à mes autres chevaux. C’est un bon concours où on se sent bien !