"Philippe Bernard est présent pour moi et m'aide beaucoup", Jaime Fernandez Rey
02/07/2023
Récemment arrivé en France en tant que cavalier pour le Haras des Joanins, Jaime Fernandez Rey est bien décidé à faire sa place parmi les cavaliers internationaux. Souriant, discret et travailleur, le jeune espagnol a accepté de répondre à nos questions :
Je suis Jaime Fernandez Rey, j’ai 17 ans et je suis un cavalier espagnol. Je monte à cheval depuis tout petit, c’est une sorte de tradition familiale ! (rires) Mon père est cavalier international, il a sauté avec l’équipe Espagnole senior. Il y a environ 6 mois, je me suis dit que j’allais essayer de me professionnaliser. J’ai donc passé quelques temps au Danemark dans une écurie de commerce et ça s’est très bien passé. Maintenant, je suis arrivé travailler ici en France. C’était une bonne idée de se lancer dans la vie professionnelle.
Pourquoi quitter votre famille à votre âge ?
La vérité, quand j’ai pris la décision de quitter mon environnement familial, c’était une époque où je n’avais pas vraiment de bons chevaux. C’était très dur mentalement de beaucoup travailler sans récolter de résultats. Un jour, je me suis dit que j’étais préparé pour partir à l’étranger. Je dois me former avant de sauter le top niveau, trouver des chevaux et le bon entraineur pour arriver à remplir les objectifs que nous nous sommes fixés.
Comment s'articule votre activité au sein de l'élevage des Joanins ?
Après le départ de son ancien cavalier Charles Giraud, Stéphane Monier, propriétaire du Haras des Joanins souhaitait retrouver quelqu’un pour faire progresser ses chevaux en CSI. Je suis basé à Chatillon, nous travaillons les chevaux avec Philippe Bernard qui est aussi mon entraineur et qui m’aide beaucoup. Les installations sont vraiment agréables avec de grands espaces de travail. En ce moment, j’ai 8 chevaux à monter en piste mais c’est un nombre aléatoire dans le sens où certains chevaux vont à la reproduction et puis reviennent au travail quelques temps après. En tout, le Haras des Joanins est composé de 88 chevaux et je pense que nous aurons entre 25 et 30 chevaux à travailler cet hiver.
Votre avis sur la France, son fonctionnement et plus particulièrement sur le Jumping International de Vichy ?
La France est un pays sympa. Il y a beaucoup d’élevages et de jeunes chevaux. C’est un pays très vert. Le marché est un peu fou en Europe, le prix des chevaux est devenu tellement cher ! Et je me rends bien compte de la situation car en Espagne, nous sommes un pays où nous achetons les chevaux pour le sport, il n’y a que peu d’élevage.
Vichy est un très beau concours, bien organisé avec une grande piste de qualité et les chevaux sont bien reçus dans les boxes en dur. On est venu ici plus dans l’optique de former les chevaux que pour courir les épreuves rankings, il nous manque quelques mois de travail.
Qu'en est-il des relations avec votre famille à distance ?
Parfois, le fait d’être séparé de ma famille est quelque chose de difficile mais je le vis plutôt bien. Mon père est cavalier, il vient souvent en France pour voir et acheter des chevaux. Par ailleurs, il vient régulièrement m’aider à faire sauter mon piquet de chevaux. Finalement, je les vois assez régulièrement.
Propos receuillis par Jean Baptiste Orgebin